Maxime Chambreuil

Wednesday October 10, 2007

San Joaquín

Max @ 22:25 | Filed under: Mexico

De retour à San Miguel de Allende, on a pu soufflé un peu et c’est en lisant un magazine : Mexico Desconocido, qu’on est tombé sur un article proposant différentes routes dans l’état de Quérétaro, voisin de San Miguel. L’une des routes suggérées proposait une virée dans la Sierra Gorda avec l’arrivée à San Joaquin et un passage par le Parc National de Campo Alegre, Las Grutas de los Herrera, la zone archéologique de Las Ranas, des chutes d’eau, etc. bref, que du bonheur en perspective…

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À 14h, on a pris le bus de Querétaro pour San Joaquin. À 16h, les lacets de la route à travers la Sierra Gorda ont commencé. La route en soi était impeccable, mais au-delà du goudron, c’était le précipice d’un côté ou le mur de roche de l’autre. Plus on montait, plus on priait pour ne croiser personne et plus on zigzaguait. J’ai donc décidé d’adopter la même stratégie que les 2 petites vieilles du premier rang : fermer les yeux et dormir! Mais au moment oú je commençais à dormir, une personne (une enfant en fait) a heurté mon épaule qui donnait dans le couloir du bus. Elle est restée à côté du chauffeur jusqu’à ce que le bus s’arrête et que la porte s’ouvre pour la laisser descendre. Humm… Elle avait peut-être envie de faire pipi ou de vomir. Même pas, car le bus est reparti! Ce cinéma s’est répété au moins 10 fois. Chaque personne descendait n’importe où et le bus repartait. À un moment donné, j’ai prêté plus attention et j’ai pu suivre la vielle dame descendre et prendre un petit chemin qui descendait sur 1 km jusqu’à une cabane en contre-bas. Incroyable! Les montagnes étaient habitées et je suis certain qu’elles n’avaient pas l’eau courante ou l’électricité.

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On est finalement arrivé à San Joaquin à 17h. Durant la montée, le temps s’est couvert et on a trouvé le village englouti dans les nuages et la pluie. Le village était à flanc de montagne et on ne voyait pas les maisons qui se trouvaient en haut. On a réussi à trouver un restaurant histoire de prendre une soupe et de se réchauffer. Avec les précipitations des derniers jours, on pouvait oublier le camping. On a donc décidé d’aller au Parc de Campo Alegre car il proposait des petites cabanes pour dormir. On a donc pris le taxi (= un 4×4, rien d’autre ne circule là-bas, tellement c’est en pente) pour s’enfoncer dans la brume et les chemins de terre.

En arrivant au Parc, ce fut l’apothéose : de la brume partout, on ne voyait pas à 20m, le haut des arbres était caché par le brouillard, un paysage digne de film d’horreur! On est finalement arrivé devant la maison de l’administration : personne! Trois coups de klaxon du chauffeur de taxi. Et là 3 gros molosses sont finalement apparus pour nous aboyer après. Apparemment on n’était pas les bienvenus. Le chauffeur a encore klaxonné mais pas plus de succès. Aucun humain dans les parages. On n’est donc reparti pour un hôtel plus rassurant en centre-ville de San Joaquin, pas trop loin de la centrale des autobus. Malgré l’acceuil peu chaleureux de la directrice, on s’est quand même imposé et elle nous a laissé une chambre (sans eau chaude et avec une fuite au plafond). Apparemment, c’était clair pour tout le monde sauf nous que la saison était finie et que les touristes n’avaient rien à faire ici.

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